plein phare sur la photo de nuit…
Après une absence un peu longue, je me décide enfin à faire le point sur la photo de nuit.
Cette pratique est particulièrement bien adaptée à la photo urbaine. La nuit, on redécouvre la ville sous un autre angle…
Quand ?
Difficile de dire quelle heure se prête de mieux à la photographie. Il y a quand même quelques règles intéressantes :
vous connaissez peut-être les « golden-hours » pour la photo de jour, et bien pour la photo de nuit il existe également un moment particulier. On parle « d’heure bleue » ou de « nuit bleue » pour les heures qui suivent le coucher du soleil :
Ce n’est plus le jour mais ce n’est pas encore la nuit !
On peut également préférer une nuit plus profonde, plus noire, dans ce cas il faudra attendre 1 à 2 heures après l’heure bleue :
L’ambiance est complètement différente…
Quel matériel utiliser ?
La photo nocturne nécessite un peu de matériel, oui…mais ce matériel n’est pas hors de prix !
-L’objectif 18-55 mm du kit livré avec l’appareil peut être suffisant. D’une manière générale, un grand angle est plus approprié qu’une focale longue.
-Un trépied semble inévitable, même si certains se contentent d’utiliser le mobilier urbain… Un support bien stable permettra de réaliser des poses longues sans aucun flou de bougé.
-Une télécommande avec ou sans fil peut être utile pour éviter de faire bouger l’appareil lors du déclenchement. On peut aussi se contenter d’utiliser le retardateur si celui-ci dispose d’un réglage du temps (ex: 2 secondes).
Quelques conseil pour éviter tout flou de bougé : Un bon nombre d’appareils photos proposent une fonctionnalité Miroir verrouillé(MUP) qui permet de relever le miroir avant la prise de vue et donc d’éviter les vibrations issues de ce mouvement. (lorsque le miroir est relevé, le viseur n’est plus fonctionnel).Autre astuce, si le temps n’est pas très calme et que le trépied est en position haute, le vent peut faire bouger infimement l’ensemble et donc créer un léger flou ; pour éviter cela, beaucoup de trépieds sont équipés de crochets qui permet de lester l »ensemble avec le sac photo par exemple.
Le flash n’est pas nécessaire puisqu’il s’agit avant tout de photo de paysage et donc trop éloigné pour un flash quel qu’il soit.
Quels réglages réaliser ?
Personnellement, lorsque je fais des photos la nuit, c’est l’un des rares moments où j’utilise mon appareil en mode manuel.
Pourquoi ? tout simplement parce qu’il importe de garder la maîtrise de l’ouverture et du temps de pose.
En photographie de nuit, on ne cherche pas faire des clichés rapides, on a le temps… on va donc régler la sensibilité au plus bas (ex: ISO 80) pour éviter le bruit numérique (pour en savoir plus sur le bruit, utilisez l’outil de recherche).
Avec une sensibilité basse, il va falloir jouer sur le temps de pose et sur l’ouverture pour obtenir une bonne exposition.
Tout est une histoire de goût :
En utilisant un temps de pose important, par exemple 10 à 20 secondes, on va pouvoir obtenir un lissage des surfaces (ex: rivière) et une disparition des éléments perturbateurs mobiles (ex: piétons).
Les piétons dans cette rue sont pratiquement invisibles. On devine juste les jambes sur la rue (en augmentant encore le temps, ils auraient disparus)
A noter que les véhicules en mouvement laisseront des filés colorés quelques fois très esthétiques.
Iso 100 – temps de pose : 10s
La photo de nuit étant une photo de paysage, on évite d’utiliser l’objectif en pleine ouverture (ex: F 1,8) qui limiterait la profondeur de champs (zone de netteté) et limiterait le piqué de la photo. Au contraire, en fermant beaucoup (ex: F12), on s’expose à des effets de diffractions (quelques fois recherchés) :
Plus le diaphragme sera fermé et plus ces effets d’étoiles sur les sources lumineuses seront importants.